Archives de Catégorie: Carnet d’archéologie

Ces carnets abordent des thèmes en lien avec l’archéologie. Vous y trouverez des liens, des conseils… Si vous souhaitez partager un article, un site, une astuce… contactez-nous !

Album de mission – Géorgie

Actuellement en mission en Géorgie (sortez vos mappemondes, ça se trouve à l’est de la mer Noire, entre Europe et Asie !) pour étudier des squelettes datant du IIIème millénaire avant J.-C., je vous envoie quelques photos de la capitale, Tbilissi, où je me trouve maintenant depuis trois semaines. Les photos montrent une partie de la vieille ville qui fait l’objet depuis quelques années d’importantes restaurations, et le résultat est plutôt réussi ! Ensuite vous pouvez voir quelques photos de Mtskheta, l’ancienne capitale du royaume de Géorgie, située au confluent des rivières Aragvi et Mtkvari, et notamment de sa magnifique cathédrale, Svetitskhoveli, qui date du XIème siècle. Comme vous pouvez le voir, la Géorgie est un pays très vert, absolument magnifique et qui mériterait d’être plus connu !

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Texte et photos : Modwene

El Deir, oasis de Kharga (Egypte)

Le site archéologique d’El Deir se situe au Nord-Est de l’oasis de Kharga, à 200 km environ à l’Ouest de Louxor, au milieu du désert qui sépare l’Egypte et la Lybie. Contrôlant le passage qui permettait de relier l’oasis à la vallée du Nil, l’endroit a connu plusieurs occupations successives dans l’Antiquité : les missions archéologiques françaises, menées à partir de 1998 ont en effet montré des traces d’occupation perse, ptolémaïque, c’est-à-dire grecque, romaine et enfin chrétienne, soit une présence presque continue du Ve siècle avant J.-C. jusqu’au Ve siècle après J.-C. !

1. La forteresse et l'Oum Ganaïm - Photo BN Chagny

1. La forteresse et l'Oum Ganaïm - Photo BN Chagny

Le témoignage le plus spectaculaire de ces dix siècles d’occupation antique est l’imposante forteresse romaine de briques crues qui se dresse encore aujourd’hui au pied de l’Oum-Ganaïm, montagne escarpée qui marque la limite Nord de l’oasis de Kharga. Avec ses 75 mètres de long et ses 12 tours rondes conservées sur près de 15 mètres de hauteur, cette forteresse rappelle qu’une importante garnison romaine avait été cantonnée là vers la fin du IIIe siècle ap. J.-C. Pendant la Première Guerre Mondiale, la forteresse a d’ailleurs repris du service, abritant cette fois-ci des soldats britanniques qui ont abandonné derrière eux des baraquements vides, de nombreux graffitis et quelques objets épars au milieu des vestiges antiques. Il a fallu enlever plusieurs tonnes de sable pour retrouver le sol des baraquements romains : la porte ouverte avait laissé entrer le sable à l’abandon du camp, et la voûte s’était effondrée sur une petite dune timide, poussée à l’intérieur de la pièce par les caprices du vent. Lire la suite

Interview Bonne Pioche : Frédéric Abbès

Frédéric Abbès est Ingénieur de recherche au CNRS, lithicien.

– Dans quelle structure êtes-vous actuellement salarié et depuis combien de temps ?

Je suis au CNRS-Lyon  depuis 2004

– En quoi consiste votre travail ?

Mes travaux de recherches concernent la préhistoire (industrie lithique).

– Quel parcours vous a mené à cet emploi ?

Doctorat de préhistoire.

– Pourquoi avoir choisi ce métier ?

Au départ un simple rêve d’enfant, puis de belles rencontres….

– Avez-vous un conseil à donner aux étudiants qui souhaitent se diriger vers ce métier ?

Vivre plein de choses différentes, lire beaucoup (en dehors de l’archéologie), faire un maximum de rencontres dans le plus de domaines possibles. Découvrir sous plein de formes (lecture, théâtre, sorties, amour des autres, etc.) façonne les sens et les caractères. Cela donne une culture qui arme les personnalités et qui fait la différence. Les plus grands archéologues sont des gens capables de parler autant de poésie que d’archéologie. Les idées « géniales » qui peuvent parfois nous arriver viennent autant de nos analyses de documents archéologiques que du bagage humain qui va nous permettre de les interpréter.